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Ann Larosse (56 ans) : ““Quand j’ai commencé à travailler dans le secteur automobile, je devais me tenir à carreau””

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des droits de la femme ! Et bien que nous célébrions les femmes tous les jours chez Flair, nous le faisons deux fois plus en cette date symbolique. À cette occasion, nos journalistes sont heureuses de mettre à l’honneur des femmes qui les inspirent au quotidien.

Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre une société de leasing ?

“Je suis entrée dans le monde de l’automobile tout à fait par hasard. J’ai d’abord travaillé chez Avis et Renault. Depuis, cela fait presque 25 ans que je travaille chez ALD Automotive.”

En quoi consistent principalement vos fonctions ?

“J’ai commencé comme consultante, mais mon rôle a évolué au fil des ans. Depuis 2021, je suis responsable de l’innovation et de la RSE. L’année dernière, nous avons planté une forêt, collecté des fonds pour sport2be et, plus récemment, nous avons ouvert une station de lavage qui réutilise l’eau au lieu de la gaspiller. Cette dernière action nous a valu un prix d’efficacité environnementale au sein du groupe Société Générale pour mettre en avant le développement durable. Nous sommes vraiment encouragés à faire preuve de créativité dans ce domaine et à continuer à travailler sur des projets durables dans tous les domaines.”

Cela semble être un travail chargé et varié ! Est-il possible de le combiner avec une vie de famille ?

“Lorsque j’ai commencé à travailler pour l’entreprise il y a 25 ans, j’avais deux jeunes enfants. Lorsque la surveillance après l’école a été supprimée, mon patron de l’époque m’a permis de travailler à domicile le mercredi après-midi. Tous les mercredis, je ramenais mes dossiers à la maison pour suivre mes devis. J’ai donc pu concilier vie professionnelle et vie privée grâce à cette flexibilité, même à l’époque. Bien sûr, un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée est différent pour chacun, mais grâce à l’évolution numérique, j’arrive encore mieux à combiner. Lorsque les enfants rentrent de l’école, je peux passer du temps avec eux, puis ouvrir à nouveau mon ordinateur portable. J’aime cette flexibilité.”

Qu’est-ce que ça fait d’être une femme dans un monde dominé par les hommes ?

“Je n’ai jamais vraiment eu de problème et je trouve que c’est un environnement agréable. Sinon, bien sûr, je n’y serais pas restée tout au long de ma carrière. Le professionnalisme, le respect de soi et la définition claire des limites sont des choses que j’applique dans ce “monde d’hommes”.

Voyez-vous une évolution positive ou y a-t-il encore beaucoup de travail à faire ?

“Il y a quinze ans, l’accent était mis principalement sur le ratio hommes-femmes, alors qu’aujourd’hui il est beaucoup plus large. L’engagement en faveur de la diversité est énorme et se concentre sur le genre, le sexe, la nationalité, la religion et l’égalité. Notre PDG, Klaudija, une femme qui, comme moi, est entrée dans le monde de l’automobile et y est restée, est également très passionnée par cette question.

Notre politique de ressources humaines est également axée sur l’égalité des chances pour tous. En Belgique, nous avons même déjà atteint le quota de 35 % de femmes aux postes de direction.

Pourquoi la diversité sur le lieu de travail intéresse-t-elle les entreprises ?

“Je crois fermement que les personnes sont complémentaires. L’un est plus intéressé par la technicité d’une voiture, tandis que je suis plus intéressée par le produit financier. Mes collègues et moi nous complétons bien sur ce plan, et il est intéressant de voir comment chacun aborde les choses différemment. C’est la valeur ajoutée de la diversité sur le lieu de travail : chacun regarde les choses avec une perspective différente. C’était différent il y a 25 ans”

À quoi ressemblait la situation pour vous il y a 25 ans ?

Lorsque j’ai commencé à travailler dans le monde de l’automobile, j’étais l’une des seules femmes. C’était un défi à l’époque. Je devais me tenir à carreau.

Mais une fois que les hommes ont compris que j’étais là pour une raison, ils m’ont rapidement acceptée. Je n’avais pas besoin de copier mes collègues masculins et j’ai surtout assumé mes propres capacités.”

Quels sont les avantages de ce travail ?

“J’ai beaucoup de liberté et de créativité. En particulier dans mon nouveau poste de responsable de la RSE, on m’a donné l’occasion et la confiance nécessaires pour élaborer un plan à partir de zéro. Cela me permet également de faire mon travail avec passion et de continuer à aller de l’avant.”

Et les inconvénients ?

“Cela peut paraître cliché, mais je ne vois aucun inconvénient à mon travail ou à mon employeur. J’aime vraiment travailler ici, j’ai beaucoup d’opportunités et je les saisis !”

Avez-vous des conseils à donner aux femmes qui souhaitent elles aussi entrer dans le monde de l’automobile mais qui ont peur, par exemple, que ce soit un monde dominé par les hommes ?

“Je suis heureuse de constater que les femmes sont de plus en plus nombreuses à entrer dans les sociétés de leasing. Je le constate moi-même sur mon lieu de travail. Je suis surtout convaincue que chacun doit partir de ses propres forces. En outre, je ne peux que faire de la publicité pour le monde de l’automobile. C’est un environnement où il fait bon travailler, l’industrie évolue énormément grâce à l’écologisation et à l’importance croissante accordée à la durabilité. Les possibilités et les opportunités de croissance sont si grandes qu’elles peuvent maintenir l’intérêt des gens.”

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