BABYSTORY: ““J’ai trouvé ça plus douloureux de m’épiler que d’accoucher””
Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Louise n’a ressenti pratiquement aucune douleur pendant ses contractions, et a choisi d’avoir une péridurale lorsque le travail s’intensifiait. Elle nous raconte son accouchement zen et indolore.
Louise (27 ans) et Thomas (28 ans) sont devenus les heureux parents d’une petite Estée en octobre de l’année dernière. “Nous aimions beaucoup le prénom Estée. Ma grand-mère est décédée quand j’étais enceinte, j’avais envie de lui rendre hommage d’une manière ou d’une autre. Elle s’appelait Marie-Louise. Ma sœur s’appelle Marie et moi Louise, nous avons donc dû trouver une autre façon de lui faire un clin d’oeil. Estée signifie ‘étoile’. C’est subtil, mais c’est l’argument qui nous a fait choisir le prénom Estée. Le faire-part de naissance était parsemé d’étoiles dorées.”
“Thomas et moi n’étions pas ensemble depuis très longtemps, environ un an, lorsque nous avons commencé à parler d’avoir un enfant. Une de mes amies était enceinte, et le sujet est venu sur la table. Je lui ai demandé s’il avait envie, lui aussi; de devenir papa bientôt et il m’a tout de suite répondu oui. Ce jour-là nous avons pris directement rendez-vous avec mon gynécologue pour faire retirer mon implant contraceptif. D’après mon médecin, mon corps serait à nouveau fertile d’ici trois à six mois, mais le lendemain j’avais déjà mes règles. Mon cycle était de retour.”
Grossesse de rêve
“Quelques semaines plus tard, j’ai découvert que j’étais enceinte. Nous avons été très surpris que ça fonctionne si rapidement, mais tellement heureux. Nous n’osions pas encore trop nous réjouir avant la première échographie. C’était le début de la crise sanitaire, donc Thomas n’a pas été autorisé à m’accompagner chez le gynécologue. Heureusement, tout s’est bien passé: nous allions avoir un bébé! Pour annoncer la nouvelle, nous avons offert aux parents de Thomas un body sur lequel il était écrit “Bonjour mamie et papi”. Mon papa a reçu le livre “Grand-mère et grand-père pour les débutants”. Le choix des marraines a été très rapide: la sœur de Thomas et ma meilleure amie. Nous avions commandé des bracelets personnalisés avec les mots “marraine” et leur avons posé la question avec une carte à gratter. À l’époque, nous n’étions autorisés à nous réunir qu’à dix personnes maximum à cause du Coronavirus, alors mes amies m’ont organisé deux baby showers!”
“J’ai adoré être enceinte et ressentir les petits mouvements de mon bébé dans mon ventre. J’avais ma fille juste pour moi à ce moment-là, sans devoir la partager avec qui que ce soit. J’ai toujours rêvé d’avoir une fille, une petite mini-moi. Thomas avait hâte aussi de rencontrer sa princesse. J’ai passé une grossesse de rêve, mais j’avais quand même un peu peur de l’accouchement. Principalement parce que je n’osais pas imaginer à quel point cela ferait mal”.
Des légères crampes
“Un soir, en allant aux toilettes, j’ai remarqué que mon pantalon était mouillé. J’étais enceinte de 38 semaines et 3 jours. J’ai cru que j’avais fait pipi dans ma culotte, alors je me suis changée, mais au bout de quelques minutes, j’étais à nouveau trempée! C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ma poche des eaux s’était sans doute rompue. J’étais super excitée: le travail avait commencé! Je n’ai pas réveillé Thomas tout de suite, au cas où c’était une fausse alerte. Je me suis assise sur le canapé et j’ai commencé à chronométrer mes contractions. Je ne ressentais qu’une petite crampe dans le bas du dos, toutes les sept minutes environ, alors je suis allée me coucher”.
“Quand le réveil de Thomas a sonné le matin pour aller travailler, je lui ai dit “j’ai l’impression que nous allons devenir papa et maman aujourd’hui”. Il m’a regardé avec surprise et m’a demandé si c’était une blague. Il a décidé de rester à la maison, et nous avons regardé tranquillement la télévision dans notre lit. Nous étions tous les deux très heureux et un peu stressés mais je ne m’attendais pas à ce que nous restions si calmes. Finalement, nous avons appelé l’hôpital pour demander ce qu’on devait faire. “Vous auriez déjà dû être là depuis longtemps” nous a répondu l’infirmière. Alors nous nous sommes mis en route tranquillement, en sachant qu’à notre retour, notre serions trois”.
L’accouchement
“À l’hôpital, je ne ressentais toujours pas de douleur mais, après l’examen, on m’a annoncé que ma poche des eaux s’était effectivement bien rompue et que j’étais déjà dilatée de 5 centimètres. Nous rigolions en nous disant que notre bébé allait bientôt arriver, comme une fleur. Comme je ne souffrais pas, j’étais convaincue que j’accoucherais sans péridurale. Mais à sept centimètres, j’ai pris peur. Et s’il fallait utiliser une ventouse? Ou si on devait me faire une épisiotomie? J’ai décidé de faire venir l’anesthésiste, par sécurité. Peu de temps après, j’ai ressenti l’envie de pousser.”
“Thomas se tenait tout le temps à côté de moi et il a fait tout ce qu’il pouvait pour m’aider. Même si ça signifiait pas grand-chose. (rires) Le gynécologue essayait vraiment de l’impliquer dans l’accouchement, ce qui était vraiment sympa de sa part. Estée avait sa tête inclinée, alors l’équipe médicale a dû utiliser la ventouse et faire une épisiotomie. Après plus de quarante minutes de poussée, je tenais mon bébé dans les bras. Quelle sensation indescriptible! J’étais comblée. À cet instant précis, Thomas et moi sommes passés de statut de couple à celui de parents. C’est un peu cliché, c’est vrai, mais c’était le plus beau jour de ma vie”.
Mieux qu’espéré
“Je m’étais préparée à un accouchement dans la souffrance, mais à part que j’ai dû accoucher avec un masque sur le visage, je ne retiens de négatif de cette expérience. J’ai eu la chance de vivre un accouchement de rêve, entourée de sages-femmes extraordinaires. Nous avons même pu rire et discuter entre les contractions, ce que je n’aurais jamais imaginé! Honnêtement, je trouve ça plus douloureux d’épiler mes sourcils que d’accoucher (rires)! À cause des mesures sanitaires, les visites n’étaient pas autorisées à l’hôpital. Et c’était parfait! Nous avons vécu trois jours dans notre bulle à profiter de la rencontre avec notre fille”.
“J’adore être maman, et de plus en plus chaque jour. Je me doutais que j’aimerais mon enfant mais je ne pensais pas en être accro à ce point-là. Même quand elle dort, elle me manque! Tout est si naturel. Ce que j’aime le plus dans la maternité, c’est savoir que quelqu’un aura toujours besoin de moi et que je serai toujours là pour elle. Quoi qu’il arrive.”
Gros bidou
Gros bidou
“Si je me souviens bien, cette photo a été prise à environ 6 mois de grossesse”.
La der des der
La der des der
“La dernière photo prise de mon ventre rond, trois jours avant mon accouchement”.
Père et fille
Père et fille
“Thomas tient sa fille dans les bras pour la toute première fois”.
Bienvenue au monde Estée
Bienvenue au monde Estée
“Sur cette photo, notre petite Estée a à peine 48 heures. Je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder en permanence. Quand Thomas la tenait, mon cœur se mettait à battre encore plus vite. Je suis encore plus amoureuse de lui depuis l’arrivée de notre fille”.
Première photo à la maison
Première photo à la maison
“Elle était si minus à notre retour de la maternité!”
Mère et fille
Mère et fille
“C’est l’une de mes photos préférées avec Estée, lorsqu’elle avait six mois.”
Portrait de famille
Portrait de famille
“Je suis si fière de notre famille. Je n’imaginais pas que ça se passerait aussi bien”.
L’été
L’été
“Notre premier été ensemble. Nous avons profité de chaque minute”.
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