Ils sont fans de Barbie et nous racontent leur passion
Depuis 1959, Barbie n’a cessé de se réinventer et le film lui insuffle lui aussi une nouvelle vie. Nos témoins sont fans de la première heure et ont chacun leur façon de vivre leur passion pour cette icône pop.
Pour Robbert, 35 ans, l’évolution de Barbie constitue un grand moodboard pour les costumes qu’il crée pour des drag-queens. Son amour est si grand qu’il a aussi fait immortaliser Barbie sur son corps.
« Depuis mon enfance, Barbie fait partie de mon identité. Elle est incluse dans tout ce que je fais. Mon mec, Sam, est aussi connu comme le drag performer Veronika. Certaines des tenues que ma moitié porte lors de ses performances de drag-queens sont fabriquées par mes soins et souvent inspirées de Barbie. En fait, je considère aussi Barbie comme une drag-queen, car elle se glisse chaque fois dans la peau d’un autre personnage. Son évolution de 1959 à nos jours est une source d’inspiration pour la réalisation des costumes drag – de la combinaison des couleurs aux matériaux – et les formes de son personnage, par exemple la coiffure.
Plus Barbie est extrême, plus je l’aime! En tant que fan, j’ai également une grande collection de poupées et celles-ci sont exposées dans toutes les pièces de la maison, même dans la salle de bains. Les Barbie que j’achète en seconde main et qui ont un peu perdu de leur éclat, j’essaie de leur redonner leur gloire d’antan, par exemple en donnant un bon coup de neuf à leurs vêtements et à leurs cheveux.
Effet thérapeutique
Je trouve Barbie tellement formidable qu’elle est tatouée sur mon corps. Mon cœur bat aussi pour l’idole pop Kylie Minogue, du coup j’ai décidé de combiner ces deux grands amours. Le tatouage que je me suis fait faire vient d’un livre de coloriage des années 90: une Barbie aux cheveux bouclés. Je trouve toutes les versions de Barbie phénoménales, mais c’est avec celle-ci que tout a commencé pour moi. Confide in me, because I believe in you sont deux de mes chansons préférées de Kylie, ce tatouage représente le summum des mix!
Barbie ne m’a pas seulement assuré une belle enfance, mais a aussi eu un effet thérapeutique. Pendant la crise du Covid, je me suis battu avec une dépression, et elle a été mon roc pendant ces jours sombres.
Elle m’a aidé à laisser cette triste période derrière moi et à réveiller à nouveau ma créativité. En tant que queer, je suis souvent marginalisé par la société et Barbie m’offre une échappatoire de tout ce qui est négatif. Grâce à elle je suis un peu comme Dorothy dans Le Magicien d’Oz et ma vie est plus colorée! Le monde de Barbie est super et grâce au film elle ne reste pas qu’un jouet, mais devient aussi une vraie star de cinéma. Une nouvelle génération va découvrir Barbie et je trouve ça fantastique de pouvoir y assister. »
Amanda, 30 ans, aussi connue comme Glitziegal et The Queen of Pink, considère Barbie comme son modèle et la source de ce monde rose dans lequel elle vit.
« Je me rappelle encore le moment où mes parents m’ont offert ma toute première Barbie, qui est tout de suite devenue ma poupée préférée. J’ai adoré ses cheveux, mais aussi la couleur rose Barbie, au point de mettre ma chambre entièrement à ses couleurs, papier peint, draps et rideaux inclus. Ma fascination ne s’est pas arrêtée là, car je voulais m’habiller exactement comme Barbie. Ma grand-mère, qui était créatrice de mode, m’a réalisé les plus jolies tenues sur-mesure, car je voulais être exactement comme ma Barbie (rires). Grâce à elle, j’ai découvert ma passion pour le monde de la mode. J’étais membre d’un club de lecture Barbie et j’allais à des cours de musique, danse et chant car elle le faisait aussi. Barbie ne faisait pas seulement partie de mes bons moments, mais aussi des difficiles. Pendant mon enfance, j’ai longtemps été harcelée parce que beaucoup me considéraient comme un vilain petit canard et que je n’entrais pas dans les normes de la société. Malgré les cicatrices que ce harcèlement m’a laissées, Barbie m’a donné une jeunesse agréable et légère. Je la voyais comme ma meilleure amie, comme quelqu’un en qui je trouvais du réconfort. En tant que petite fille d’un petit village, j’ai pu réaliser grâce à Barbie que le monde était à mes pieds que tout était possible. Elle m’ouvrait un monde de rêve où je pouvais me perdre.
Elle était tantôt pédiatre, tantôt hôtesse de l’air ou mannequin. Grâce à elle, mes rêves d’avenir prenaient forme et je voyais que je ne devais pas me limiter. Barbie a, pour ainsi dire, façonné la personne que je suis.
Aujourd’hui, je suis donc qu’artiste, illustratrice de mode, directrice artistique, styliste, mannequin et influenceuse, le tout agrémenté d’une bonne couche de rose et de paillettes.
Pour toujours
Pour les non-initiés, il peut sembler étrange que je nourrisse de tels sentiments à l’égard d’un jouet, mais Barbie est pour moi bien plus qu’une poupée iconique. Elle m’a fait comprendre que je ne devais jamais abandonner, que j’avais de la valeur et que je pouvais conquérir le monde avec des choses que j’aimais et qui me plaisaient. Grâce à elle, je n’ai jamais cessé de m’habiller de manière extravagante, car c’est ce que je suis et ce qui me rend intensément heureuse. Barbie est à l’origine du monde rose dans lequel je vis, littéralement. Non seulement la plupart de mes tenues s’inspirent de Barbie, mais l’intérieur de ma maison arbore également différentes nuances de rose, tout comme mes cheveux. Je me déplace sur un scooter rose. Et mon petit ami a dû faire de même. Dès le début de notre relation, j’ai changé toute sa garde-robe et depuis, il porte des tenues très similaires à celles de Ken. (rires) Tout ce que je fais professionnellement est rose ou a au moins un lien avec le rose. Bref, je baigne dans le rose, pour ainsi dire, et je ne voudrais pas qu’il en soit autrement! Mon amour pour Barbie s’éteindra-t-il un jour? Il y a peu de certitudes, mais je sais que Barbie et moi, c’est pour toujours. Pour la première du film, j’ai fait dessiner une tenue de Barbie et j’aurai bientôt le logo Barbie immortalisé sur mon bras. Elle est ma compagne la plus fidèle depuis près de 30 ans et il ne fait aucun doute qu’elle le restera jusqu’à mon dernier soupir! »
Koen considère Barbie comme faisant partie de la pop culture. Il possède une collection de 250 à 300 Barbie.
« J’étais enfant dans les années 80, aussi connues comme les hauts jours des jouets et dessins animés, et les fabricants de jouets n’ont pas hésité à tirer parti de cette situation. Pensez aux Petits Poneys, aux Tortues Ninja, aux Bisounours et naturellement aussi à Barbie. Mes parents étaient en avance sur leur temps. Sans avoir à leur casser les oreilles, j’ai eu ma toute première Barbie à 6 ans. Je trouvais cela tout à fait normal, mais ce n’était probablement pas du tout naturel pour un petit garçon de jouer avec une Barbie. Heureusement, mes parents sont très ouverts d’esprit et ne m’ont jamais fait sentir que ce n’était pas dans l’ordre des choses, alors qu’aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui pensent que les poupées sont des jouets réservés aux filles, ce qui est évidemment absurde. En fait, quand je repense à mon enfance, Barbie a toujours été présente. Il y avait beaucoup de choses à aimer chez Barbie. Par exemple, je n’étais pas seulement attiré par le rose Barbie, mais j’étais aussi fan de l’esthétique, ses tenue branchées et la typographie utilisées sur les emballages. À l’époque, je regardais beaucoup MTV et je rejouais avec beaucoup d’enthousiasme les clips de Madonna, The Bangles et Bananarama avec mes Barbie. Avec ma grand-mère – une fervente collectionneuse de poupées anciennes et de figurines en étain – j’allais souvent fouiner aux marchés aux puces. Elle cherchait des trésors cachés, moi des meubles Barbie et d’autres accessoires. Pendant des années, Barbie a été pour moi une valeur sûre, même si je dois avouer que pendant ma puberté et mes années d’études, mon intérêt à décru car j’avais d’autres priorités. Mais dès que j’ai eu mon propre logement et gagné de l’argent, ma passion pour Barbie est revenue et n’a jamais cessé depuis!
Culture pop
Les premières poupées que j’ai achetées était Alexis Carrington de Dynastie et quelques poupées Cher. Depuis, j’ai une collection de 250 à 300 poupées, encore emballées ou non, même si un état impeccable a la préférence de tout collectionneur. Je me concentre surtout sur les Barbie des années 80 et du début des années 90, les stars et créateurs célèbres.
J’en ai tellement que toute une pièce de ma maison est entièrement dédiée à Barbie. (rires) Sans me vanter, c’est une collection qui vaut le coup d’œil.
En 2019, après le 60e anniversaire de Barbie, elle a été exposée dans un Musée du Jouet, ce qui a été une chouette expérience. Ma collection n’est pas encore assurée, mais je devrais m’en occuper. Quelle poupée je sauverais en cas de catastrophe, d’incendie, par exemple? La Karl Lagerfeld, sans aucun doute. Elle n’a été fabriquée qu’à 999 exemplaires et tout s’est vendu en moins d’une minute. J’ai donc de la chance d’avoir pu mettre la main sur l’une d’entre elles. J’ai acheté la poupée Lagerfeld pour 200 €, à l’époque mais aujourd’hui, on ne peut déjà plus en trouver à moins de 4 000 €, donc en termes d’investissement, cela peut compter, même si l’aspect financier n’est pas au centre de mes préoccupations. Je collectionne pour le plaisir et parce que pour moi, Barbie, c’est la culture pop. C’est une icône qui est elle-même dans la peau d’autres personnages emblématiques. J’aime voir comment Barbie et son style évoluent au fil du temps. Les années 80, par exemple, sont joliment too much. Pensez au kitsch, aux robes de bal et aux coiffures, j’adore! De plus, Barbie relie les gens, car grâce à ma collection, j’ai trouvé des personnes partageant la même passion via Instagram, qui sont depuis devenues de bonnes amies. Je parle rarement de Barbie à mon entourage et c’est vraiment agréable de pouvoir discuter avec des personnes qui sont au moins aussi fans que moi. »
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