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TÉMOIGNAGE: ““ma meilleure amie et moi sommes atteintes d’un cancer, on combat la maladie ensemble””

Anne, 35 ans, et Carmen, 36 ans, sont toutes deux atteintes d’un cancer. Carmen a combattu la maladie de Hodgkin et est en rémission. Anne a un cancer du sein métastatique et est en soins palliatifs.

Anne: « Nous nous connaissons ­depuis octobre 2021 et ce fut le coup de foudre. (rires) Nous nous sommes rencontrées lors d’une semaine de vacances pour les jeunes dans le cadre de la lutte contre le cancer. »

Carmen: « Une semaine à laquelle je me suis rendue à contrecœur, parce qu’elle était destinée aux jeunes de 17 à 35 ans. À l’époque, j’étais déjà maman avec un mode de vie très différent de celui d’une jeune femme de 20 ans. Même si je ne crois pas aux coïncidences, Anne, mère solo d’un petit garçon, qui a 6 semaines d’écart avec mon fils, s’est assise à côté de moi au dîner. »

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Anne: « À cette époque, la vie était encore relativement insouciante. ­Carmen et moi étions toutes deux en rémission et nous nous sommes tout de suite bien entendues. »

Carmen: « Avec d’autres malades, un lien se crée automatiquement, quelle que soit votre couleur de peau, votre religion ou quoi que ce soit d’autre. Vous vous comprenez sans parler, mais lorsque vous recevez un ­diagnostic de cancer en tant que jeune maman, le lien est encore plus fort. »

 Je pourrais pleurer, mais je veux surtout profiter du temps qu’il nous reste à passer ensemble.

Carmen

Anne: « Même si Carmen et moi ne nous connaissions pas depuis très longtemps, elle est plus proche de moi que n’importe qui d’autre. »

Une amitié en or

Carmen: « Malheureusement, cette vie insouciante n’a pas duré, car en avril 2022, Anne a appris qu’elle ne pouvait pas guérir. Bien qu’elle soit atteinte d’une maladie mortelle, elle continue à rayonner. »

Anne: « Avec Carmen, j’essaie de ­relativiser les choses par l’humour noir, mais mon cerveau n’arrête pas de penser. Les paroles de mon ­oncologue résonnent encore. Il ne s’agirait plus d’années, mais de mois. L’idée que je doive laisser mon enfant derrière moi, que la vie s’arrête pour moi alors que j’ai encore tant de choses à vivre, est percutant. »

Je m’accroche à chaque lueur d’espoir et je souhaite à tout le monde d’avoir une amie comme Carmen.

Anne

Carmen: « Je pourrais pleurer toute la journée, mais ça n’aidera pas Anne. Malgré le chagrin, je veux surtout ­profiter du temps qu’il nous reste à passer ensemble. Et je veux qu’elle profite à fond de tous les instants avec son fils, mais être malade et ne pas pouvoir travailler durant trois ans ­impacte les finances. Je ne peux pas inventer un remède miracle, mais je peux mettre des choses en place pour la soutenir, comme une cagnotte. »

Anne: « Et c’est ce qu’elle a fait. Mais comment les autres allaient-ils réagir si je faisais savoir que j’allais bientôt mourir? N’allaient-ils pas penser que je suis une profiteuse? »

Carmen: « Mais c’est un succès et plus de 10.000 euros ont été récoltés. »

Anne: « Cet argent me permettra aussi d’essayer la médecine alternative. Mon amie Carmen vaut de l’or! »

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