Renée Zellweger prononce un discours puissant contre l’âgisme à Hollywood
L’actrice du film culte « Bridget Jones », a tenu à prendre la parole face à la quête de jeunesse éternelle vers laquelle Hollywood pousse les actrices. Renée Zellweger est fière de ses 53 ans et ne retournerait dans la vingtaine pour rien au monde.
Pour les actrices dans le monde du cinéma, vieillir veut souvent dire ne plus avoir autant de propositions qu’avant. Une pression pèse sur le physique des femmes, qui devraient toujours paraître jeunes afin de se voir proposer des rôles. Un phénomène qui se nomme l’âgisme et qui désigne la discrimination structurelle à l’encontre de personnes âgées et du vieillissement. Face à ce fléau qui gangrène Hollywood, Renée Zellweger a tenu à s’exprimer et à rappeler que vieillir n’est pas négatif et que les femmes devraient être fières d’avoir l’âge qu’elles ont. Dans une interview pour le « Sunday Times », elle affirme :
« J’étais impatiente d’avoir 50 ans ! J’ai adoré ça. Cela m’a fait réaliser que ça ne m’intéresse absolument pas d’avoir 23 ans »
À 53 ans, l’actrice qui incarne Bridget Jones pour un quatrième film qui sortira bientôt, assume avoir changé depuis le premier volet et n’a aucun problème avec cette transformation. « Pour être belle et éblouissante, vous devez embrassez votre âge. Si vous ne le faites pas, c’est comme si vous vous excusiez de vivre. Et ça, pour moi, c’est tout sauf beau », affirme-t-elle. Elle poursuit : « Il y a une énorme différence entre vouloir être la meilleure version de soi-même et vouloir être quelqu’un d’autre. » La comédienne en profite pour dénoncer les injonctions envers les femmes et leur âge : « Il y a toutes ces pubs qui nous disent que nous n’avons pas à paraître notre âge… Et je me dis, quoi, vous insinuez que parce que j’ai 53 ans, je ne vaux plus rien ? Est-ce que c’est ce que vous dites ? »
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S’épanouir au fil des années
Au contraire, Renée Zellweger affirme avoir ressenti un renouveau lorsqu’elle a atteint l’âge de 50 ans : « Quand j’ai eu 50 ans, j’ai eu l’impression que c’était un nouveau commencement, sans toutes les sottises. C’est l’âge où vous pouvez arrêter d’écouter toutes ces voix dans votre tête, toutes ces aspirations et attentes que les gens ont à votre sujet. Vous pouvez être une version plus authentique de vous-même. » Elle conclut avec un message à toutes les personnes qui entretiennent cette discrimination autour de l’âge : « Bonne chance à vous tous, parce qu’il va vous falloir survivre à beaucoup pour arriver à mon âge. J’ai gagné, mérité, mon pouvoir et ma voix. » Un discours fort et inspirant.
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