Témoignage: ““J’ai 24 ans et je fais du botox””
Elle est loin l’époque où gonfler ses lèvres ou réaliser des injections de Botox, était un acte destiné uniquement aux femmes d’âge mur. Aujourd’hui pratiquer la chirurgie esthétique avant 30 ans n’est plus tabou. La preuve avec Justine, 24 ans, qui a confié ses rides sur le front aux doigts experts d’un spécialiste du Botox.
“Il y a quelques années, à l’occasion d’un week-end ensoleillé, ma meilleure amie et moi sommes parties à Londres faire du shopping. Ce soir là, alors que je me regardais dans le miroir de la chambre d’hôtel, j’ai remarqué que les rides sur mon front étaient très marquées. Quand j’ai évoqué l’idée de les faire disparaître, mon amie a été choquée. ‘Maintenant? Alors que tu es si jeune?’, m’a t-elle rétorqué. Pourtant, je n’arrivais pas à me défaire de cette pensée: pourquoi devais-je attendre si une injection était en mesure les effacer?
Pas de recherche en ligne
Je ne connaissais strictement rien au Botox et n’avais pas la moindre idée de son fonctionnement. Le temps a passé et j’ai obtenu mon diplôme. J’ai alors commencé à travailler dans une clinique de chirurgie esthétique. Autant dire l’endroit idéal pour obtenir des renseignements! J’avais délibérément choisi de ne pas chercher à en apprendre plus sur Internet. On trouve tellement d’informations médicales erronées voire effrayantes sur Google. Je préférais faire confiance à un médecin connaissant son métier. À 22 ans, je me suis décidée. Il était temps d’en finir avec ces rides sur le front! L’idée d’une aiguille s’enfonçant dans mon visage était tout sauf rassurante. Mais au final, je n’ai pas eu mal du tout. Et en quinze minutes, c’était terminé. Je me suis jetée sur le premier miroir à proximité pour admirer le résultat, sans savoir que le Botox ne fonctionne pas instantanément (rires).
Il faut patienter deux semaines avant de commencer à observer des résultats. Mais je ne pouvais m’empêcher de scruter mon front plusieurs fois par jour. Et j’ai petit à petit commencé à voir les rides disparaître.
Poupée gonflable
Jusqu’à aujourd’hui, mes parents ignoraient que j’ai testé le Botox. Et je ne l’ai avoué à mon amoureux que récemment. Travailler dans une clinique esthétique amène souvent les gens à me considérer comme une poupée gonflable et sans cervelle. C’est pourquoi je ne me vante pas d’avoir essayé, même si je n’ai pas honte de l’avoir fait. Mais, avec mon témoignage, j’espère briser un tabou.
Même si je suis très satisfaite des résultats que j’ai obtenus avec le Botox, je ne veux pas prendre le risque d’aller trop loin. Il est essentiel que l’effet reste naturel. C’est pourquoi ma devise est less is more.
Selon moi la chirurgie esthétique n’est véritablement une réussite que si elle est tout en subtilité et qu’il est impossible de remarquer qu’on a modifié quelque chose. Même si je n’exclus pas qu’une fois maman, je puisse vouloir refaire mes seins ou mon vagin. Si je devais être complexée par mon corps et qu’une opération pouvait me permettre de me sentir mieux, pourquoi hésiter?”
La correction des paupières, l’opération de chirurgie esthétique numéro 1 en Belgique.
Aucune étude ne recense précisément le pourcentage de femmes belges de moins de 30 ans ayant pratiqué une chirurgie plastique. Mais selon The International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS), 195.665 interventions à but esthétique ont été réalisées dans notre pays en 2016.
Les trois plus demandées sont la chirurgie des paupières ou blépharoplastie (18.708), l’augmentation mammaire (13.933) et la liposuccion (8.413). 56.064 personnes ont par ailleurs réalisés des injections de Botox en 2016. Et, cette même année, 1.254 patientes ont effectué une labiaplastie en Belgique. Une intervention en hausse dans le monde entier. La demande de correction des petites lèvres a ainsi augmenté de 45 % à l’échelle mondiale, entre 2015 et 2016. Sur la planète, 24 millions d’interventions de chirurgie esthétique ont été pratiquées en 2016, par 86 % de femmes.
Les hommes eux, réalisent majoritairement des rhinoplasties, une correction des paupières, la pose d’implants pectoraux, des liposuccions et des greffes de cheveux.
Source: The International Society of Aesthetic Plastic Surgery
Texte: Laura Vansweevelt et Barbara Wesoly. Photo: Leen Van den Meutter.
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