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TÉMOIGNAGES: elles ont changé de job et de vie

Amandine de Harlez

Parfois, une petite voix dans notre tête nous dit qu’il est peut-être temps de changer d’orientation. Une envie artistique? Une passion à développer? Un job qui a davantage de sens? Ces 3 lectrices ont littéralement changé de vie en changeant de jobs.

Elles ont osé quitter la stabilité de leur emploi pour se lancer dans une autre aventure et elles ne le regrettent pas du tout !

Laetitia a quitté son travail dans l’évènementiel pour se lancer comme créatrice de contenu

Laetitia a quitté ­l’évènementiel pour ­devenir créatrice de contenu et lancer Give Me Some Magic qui propose des séjours ­insolites près de chez nous.

« En février 2020, je bossais dans ­l’évènement, puis la crise sanitaire est arrivée et tout le monde s’est retrouvé à l’arrêt. J’étais à la maison avec mon mari en télétravail. Je devais gérer 2 enfants de 2 ans et demi, et 6 mois. Après le confinement, tout le monde a repris le boulot, mais moi toujours pas. Le temps commençait à être long et j’ai décidé de suivre un life coaching pour définir ma ‘mission de vie’ qui s’est révélée être ‘créer pour surprendre’. Je me suis dit que dans l’évènement, j’étais dans le bon. Mais mon travail ne reprenait ­toujours pas et les journées étaient ­longues. J’ai alors demandé conseil à une amie influenceuse qui m’a suggéré de me mettre sur les réseaux, ce qui, à ce moment-là, n’était pas du tout mon truc. Puis un soir, j’ai organisé une surprise à mon mari et je l’ai emmené manger un barbecue sur une remorque dans les champs.

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Alex et moi avons l’habitude de passer des week-ends dans des logements insolites ou de faire des activités qui sortent de l’ordinaire. Ce soir-là, je me suis dit que je devais en faire quelque chose et c’est là qu’est né le compte Instagram Give me some Magic. De fil en aiguille, les gens ont commencé à me poser des questions et j’ai reçu des invitations dans des lieux ­originaux. Comme je n’avais pas ­beaucoup d’abonnés, j’étais très ­étonnée qu’on m’invite. Mon carnet d’adresses s’est étoffé et mon nombre d’abonnés a augmenté. Entre-temps mon boulot dans l’évènementiel ne reprenait qu’à temps partiel avec des tâches que je n’aimais pas. Et j’avais envie de bosser pour moi. Je cogitais beaucoup. Au même moment, j’ai acheté un bracelet de pierres chez ­Nasoha. On m’avait dit que ça pourrait m’aider. Par hasard, j’ai choisi une ­Apatite Bleue, qui est une pierre qui aide à prendre des décisions. 2 semaines plus tard, j’ai démissionné! Finalement, je n’avais rien à perdre. Je vivrais d’abord sur mes économies, puis on verrait bien. Alex, mon mari a été hyper cool, il m’a dit: ‘Je suis là et après tes économies il y aura les miennes.’ Sans lui je n’aurais jamais pu me le permettre, c’est sûr.

J’ai démissionné! Finalement, je n’avais rien à perdre.

Le grand saut

Fin 2021, j’ai officiellement lancé les séjours surprises à temps plein. Je propose aussi à mes clients une box en rapport avec leur week-end insolite. J’y glisse des indices, des infos, et aussi de petites surprises en fonction du lieu de leur week-end. En parallèle, je suis devenue créatrice de contenu sur ma page Insta suivie par plus de 17.000 abonnés. Give Me Some Magic, c’est à la fois des séjours insolites sur mesure et un compte Instagram. Toutes les choses dont je parle ont un lien avec la famille, les amis, les bons plans, les week-ends insolites… À côté de ça, j’ai aussi un projet à la télé, mais je ne peux encore rien dire pour le moment. Give me some Magic a donc pas mal de cordes à son arc et c’est ce que j’aime. Chaque fois que je fais quelque chose, c’est différent. Sur la même journée, je peux créer du contenu pour les réseaux, préparer une box surprise et organiser un ­séjour. Quand on crée sa boîte, on peut développer sans cesse de nouvelles choses, et ça c’est trop chouette. »

Infos: Givemesomemagic.eu et sur Instagram @give_me_some_magic.

Donatienne est passée d’une carrière dans la finance à Farm For Good, une coopérative agricole.

« Après avoir travaillé 4 ans dans une banque où j’ai découvert le monde des marchés financiers, j’ai travaillé dans une banque privée où je suis restée 13 ans. J’ai beaucoup évolué et j’ai vraiment appris énormément. Mais après 13 ans, ayant connu aussi l’entrepreneuriat avec une boîte que j’avais créée avec une amie (Bsit, une appli permettant de trouver des baby-sitters, ndlr), je me disais que je devrais doucement faire autre chose. L’entrepreneuriat restait quelque chose qui me tenait à cœur. Tout en étant contente de là où j’étais, j’avais le sentiment qu’un autre chapitre allait s’écrire pour moi. Je pense que c’est en le partageant qu’on peut provoquer des opportunités. Et c’est ce qui s’est passé lorsque j’ai rencontré Clothilde.

Le grand saut

On était en vacances ensemble, et toutes les 2 très connectées à nos boulots. Ce qui m’a frappée, c’est qu’on ne travaillait pas de la même façon. Elle avait un objectif très ­ambitieux. Clothilde a créé Farm for Good, une association de fermes. J’ai ensuite gardé contact avec elle, je lui demandais régulièrement comment ça évoluait. Jusqu’au jour où elle m’a envoyé une offre d’emploi pour lancer une coopérative pour Farm for Good. Elle avait besoin de quelqu’un qui avait envie de prendre ce projet à bras-le-corps et elle avait pensé à moi. Elle m’a laissé une semaine pour réfléchir. C’était hyper excitant. Mais est-ce que j’allais quitter cette banque que j’aime tant, mes collègues que j’adore... Et mon mari? Est-ce qu’il allait me ­soutenir? Au final, il était encore plus excité que moi. J’en ai parlé autour de moi. À chaque fois les réactions étaient positives. C’était le moment, c’était l’instant, j’ai sauté le pas.

J’avais le sentiment qu’un autre chapitre allait s’écrire pour moi.

Les mains dans la terre

Farm for Good est un réseau ­d’agriculteurs, qui se sont mis ­ensemble pour introduire des ­pratiques d’agriculture durables dans leurs champs. Moi je m’occupe de vendre la matière première qui en sort. Pour que toutes ces pratiques ne soient pas vaines, et qu’on puisse les faire entrer dans un circuit économique viable, on fait du trading de graines à partir de cette agriculture. Il y donc un côté commercial que j’avais déjà et que je peux réexploiter chez Farm for Good. Ce qui est différent c’est que c’est une start-up. Mais je suis entourée d’une super équipe de gens expérimentés qui m’aident avec la stratégie en place. J’aime le fait que mes journées ne soient pas tracées. Ce côté entre­preneurial est quelque chose qui m’anime, j’aime ce côté concret. J’ai les mains dans la terre, je viens voir la moissonneuse-batteuse... Il faut vraiment faire bien ce premier boulot de logistique car après, il faut que tout soit vendu… on ne peut pas se planter. Il y a tout un travail d’agriculteurs derrière. Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de gaspillage et que ces graines terminent réellement dans l’assiette.

Ça fait du bien de bosser dans quelque chose qui est essentiel. Tout le monde doit manger. Le matin, je sais pourquoi je me lève. Côté salaire, par contre, ça n’a rien à voir. J’ai réalisé qu’il existe une différence majeure entre les différents secteurs. J’ai évolué dans un milieu bancaire, je me rendais bien compte que c’était un secteur privilégié, mais pas à ce point-là. Une telle disparité, ce n’est pas normal! En tant que maman de 3 enfants, j’ai aussi fait ce choix de changement de carrière par rapport à eux. J’avais envie de leur montrer que ce n’est pas l’argent qui est le plus ­important, mais plutôt que l’on peut s’épanouir professionnellement dans des métiers qui ont du sens. »

Infos: Farmforgood.org

Daphné était architecte, elle est désormais créatrice d’une marque de running

Daphné a travaillé comme architecte, avant de se tourner vers sa deuxième passion, le running, en créant une marque de vêtements de sport écoresponsable.

« Ma première vraie passion, c’est l’architecture. J’ai suivi des études d’archi, j’ai commencé dans des bureaux puis j’ai créé mon propre cabinet. Mais être architecte c’est un métier exigeant. Dans le privé résidentiel, je m’occupais principalement de ­rénovations. C’était super, mais petit à petit, je me suis retrouvée face à des clients qui ne voyaient pas la valeur ajoutée d’un architecte pour la gestion d’un chantier. Et avec le temps, j’avais un peu fait le tour. C’est là que j’ai ­commencé à me dire que j’avais envie de découvrir autre chose. Comme je suis très sportive et que je trouvais ­difficile de trouver des vêtements de sport écoresponsables et produits de façon éthique et locale, j’ai eu envie de voir si je pouvais créer une marque. C’est là que MOOV360 est née.

Le grand saut

J’ai commencé par trouver un designer textile qui pourrait faire des croquis de mes idées. Ensuite, il a fallu trouver les tissus adéquats. J’ai trouvé ­plusieurs fournisseurs qui travaillaient des ­matières recyclées comme le ­polyamide. J’aime bien le fil econyl, qui est du nylon 100 % régénéré, qui est issu du recyclage de fil de nylon, de peluche de tapis et de filets de pêche… Il est conçu de manière éthique et transparente.

Pour produire mes ­prototypes, j’avais envie de rester en Belgique, mais le textile sportif est très complexe d’un point de vue confection. Les coutures doivent être élastiques, souples et plates pour éviter le ­frottement et pour résister à la ­compression. L’élasticité est un travail technique, qui demande des machines spécifiques. J’ai trouvé des usines ici, mais j’arrivais à des prix beaucoup trop élevés. Heureusement j’en ai trouvé une en Italie. J’ai lancé la première ­collection en novembre 2021. En août 2022, j’étais toujours architecte, mais je n’étais plus capable de gérer les 2 métiers de front. Quand tu crées ta marque, tu as toutes les casquettes. Tu es à la fois aux finances, au ­marketing, aux sales, au dévelop­pement, à la recherche de fonds… il y a tellement de facettes que ça devenait trop de gérer les 2 donc j’ai fait le grand saut et je me suis investie à temps plein pour Moov360. J’avais un stock, il fallait le vendre.

Avec Moov360, j’ai appris énormément! C’est génial et très enrichissant.

J’ai commencé par un e-shop, des pop-ups, des ­évènements que j’organisais, puis très vite j’ai fait du dépôt dans des ­magasins de sport. Mais ce qui reste compliqué avec les magasins, ce sont les marges. Les petites marques à ­impact comme la mienne ont de petites marges. C’est compliqué d’approcher des enseignes qui ont ­l’habitude de travailler avec des grosses marques comme Nike ou Adidas. Alors on fait de la pub, et on essaie d’être présents sur pas mal d’évènements sportifs pour se faire connaître.

Après 2 ans, j’ai doublé mon chiffre d’affaires, même si ce n’est pas encore suffisant, ça prouve qu’il y a une volonté de la part de certaines personnes de vouloir consommer moins et mieux et ça c’est plutôt positif. Aujourd’hui, on est une petite équipe de 4 personnes. On se concentre sur la vente de nos stocks, sur la com’ et on fait aussi du sales en B to B. On va chercher des clients qui veulent offrir un chouette cadeau de fin d’année, par exemple, des sociétés qui veulent des équipements pour leurs évènements sportifs. Quand j’étais architecte, je connaissais bien mon métier, mais d’une certaine façon, j’étais limitée dans mon apprentissage. Avec Moov360, j’ai appris énormément! C’est génial et très enrichissant! »

Infos: Moov360.com

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