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© Instagram @newsfrometoolate

Avec ses trappes à souris géantes, cet artiste piège les touristes et dénonce le tourisme de masse

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Adepte de la provocation, l’artiste niçois Too Late a installé, un peu partout dans sa ville natale, des “pièges à touristes” géants. L’idée? Attraper les touristes et les éradiquer, avec un message que l’on peut lire comme suit: “Stop au surtourisme!”

Pour dénoncer le tourisme de masse, le street artist Too Late, a disposé des tapettes à souris géantes un peu partout à Nice. “Pour réduire le tourisme de masse sur la Côte d’Azur, j’ai installé des tapettes à touristes. J’espère pouvoir faire disparaître un maximum de nuisibles d’ici la fin de l’été”, écrit, non sans humour (noir), celui dont on ne connaît pas l’identité, sur Twitter.

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Et d’ajouter sur Instagram, le mode d’emploi de ces “Tourist Trap”: “Placer le piège dans une zone infectée par les touristes (le bord de mer, par exemple). Fixer un appât sur la partie droite de la tapette: cornets de glace, gaufres au sucre, crêpes au Nutella, produits locaux, etc. Attendre que le nuisible se fasse piéger. Profiter d’une ville propre sans pollution et sans déchets.”

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Si l’on en croit les photos et vidéos partagées par Too Late lui-même, ses “pièges” semblent fonctionner à merveille, les touristes les prenant en photo ou posant à côté de ces installations insolites. Mais comprennent-ils le message derrière?

Artiste provocateur

L’artiste français n’en est pas à son coup d’essai. En 2019, il s’est associé au collectif Nice Plogging (le “plogging” est une pratique apparue en Suède qui consiste à allier jogging et ramassage des déchets, NDLR) et à “plus de 10.000 gros cons” pour son œuvre intitulée “Voici l’œuvre d’un paquet de gros con”. Il avait installé sur le front de mer niçois, une poubelle en carton en forme de paquet de cigarettes géant, lequel était rempli de mégots glanés par les bénévoles du collectif, sur la plage et sur la promenade des Anglais. “Jeter son mégot, ce petit geste qui fait de toi un gros con”, avait commenté le street artist.

Un an plus tard, c’est à Paris qu’officiait Too Late avec une exposition mettant en lumière la problématique des masques chirurgicaux utilisés durant la pandémie, et abandonnés à même le sol par leurs propriétaires.

Merci aux connards pour leurs contributions, sans qui, ces cinquante masques trouvés par terre n’auraient jamais pu être exposés,

écrivait-il non sans ironie.

L’artiste azuréen a également fait parler de lui l’an dernier, en détournant une fresque du footballeur français Hugo Lloris, lequel, à l’aube de la Coupe du monde de football, avait refusé de porter le brassard “One Love”, qui devait marquer le soutien des footballeurs et “l’unité contre toute forme de discrimination”. Too Late avait peint un bâillon sous forme de billet de banque qatari, comme pour signifier que le Bleu était mû avant tout par des intérêts financiers.

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