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Ivy Park: les fringues de Beyoncé, fabriquées par des ouvrières sri-lankaises

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste
Bad buzz pour Queen B: la presse britannique a découvert que les vêtements de la marque de Beyoncé Ivy Park étaient fabriqués par une main-d'œuvre sri-lankaise, en échange d'un salaire dérisoire. 

Beyoncé ne cesse de faire parler d'elle ces derniers temps. D'abord avec la sortie surprise de son album Lemonade, ou encore avec les rumeurs comme quoi celle-ci serait morte et aurait été remplacée par un clone (on vous explique cette histoire rocambolesque ici). Aujourd'hui, Queen B est sous le feu des projecteurs pour les mauvaises raisons. Les habits de sa ligne sportive Ivy Park, en partenariat avec Topshop, seraient fabriqués dans des usines sri-lankaises.

 

Le salaire? 5,5 €/jour

Ses ouvrières seraient payées 5,5 € par journée de travail. Un salaire choquant qui reste tout de même supérieur au salaire minimum sri-lankais. Ce qui est encore plus scandaleux, c'est que ces femmes sont payées 55 centimes de l'heure pour créer une collection de 228 pièces, qui seront vendus à des prix bien plus hauts que le coût de fabrication. 140 € le leggings, par exemple. Pour vous donner une idée, il faudrait qu'un ouvrier travaille plus d'un mois, à raison de 60 heures par semaine, pour s'acheter ne serait-ce qu'une pièce de la collection Ivy Park.

 

Un discours très hypocrite

Des faits contradictoires pour une marque dont l'objectif clamé haut et fort est d'aider les femmes à s'affirmer, les soutenir et les inspirer. Ici, c'est plutôt l'inverse qui se produit. Queen B ne s'est pas encore exprimée à ce sujet, contrairement à son porte-parole qui a déclaré:

Nous sommes fiers des efforts durables accomplis dans l’inspection des usines. Nos équipes à l’international travaillent de très près avec nos fournisseurs et leurs usines, pour s’assurer de leur conformité. Nous attendons de nos fournisseurs qu’ils respectent notre charte de déontologie et nous les soutenons dans leurs efforts.

 

L'esclavage moderne

A priori (on dit bien a priori), les conditions de travail de ces ouvrières seraient moins dramatiques que d'autres au Bangladesh ou au Cambodge. Quoi qu'il en soit, on aurait espéré une petite révolution de la part de Beyoncé ou au moins, un discours moins hypocrite. Même si il est évident que le problème de l'exploitation d'humains dans l'industrie du textile est bien plus profond et concerne bien plus d'acteurs que l'interprète de Single Ladies. Et si, pour vraiment s'affirmer, on arrêtait de se faire berner? 

 

Pour aller plus loin:

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