BABYSTORY: ““Je rêvais d’une famille classique mais la vie en a décidé autrement””
Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Anne-Lise rêvait de fonder une famille “classique” formée par une maman et un papa. Finalement, elle a choisi de faire un enfant toute seule. Aujourd’hui, elle est plus heureuse que jamais avec son fils Matisse.
À 39 ans, Anne-Lise est devenue l’heureuse maman de Matisse, né en avril 2020. “J’ai eu un coup de coeur dès que j’ai entendu ce prénom pour la première fois. Je n’ai jamais dû dresser de listes, mon choix était fait! Plus tard, j’ai appris que ça voulait dire “don de Dieu”. Je ne suis pas très croyante mais j’y ai vu un signe que j’avais pris la bonne décision en faisant un enfant solo” explique-t-elle.
Une maman sans homme et sans mère
“J’aurais aimé trouver un homme avec qui avoir un enfant mais ça n’est tout simplement pas arrivé. J’ai éprouvé beaucoup de difficulté à laisser entrer quelqu’un dans ma vie après le décès de ma maman. Aujourd’hui encore, je trouve ça difficile de devenir maman sans pouvoir demander des conseils à la mienne. Mais je sais qu’elle veille sur nous de là où elle est. Nous allons régulièrement nous recueillir à sa tombe et nous l’appelons “mamy étoile”. Je trouvais ça également important de la mentionner sur le faire-part de naissance de Matisse.”
Une grossesse solo
“Puisque j’ai vécu ma grossesse sans être en couple, l’aspect romantique était mis de côté. J’essayais de continuer ma vie autant que possible comme avant. Enceinte ou pas, les tâches ménagères n’ont pas changé par exemple! Par contre, j’ai été agréablement surprise de découvrir à quel point les gens, dans notre société individualiste, se montraient attentionnés. Des voisins et des clients du supermarché m’ont proposé de l’aide... C’était inhabituel pour moi d’accepter, car j’aime être indépendante, mais au final j’ai appris que tout le monde doit parfois accepter ses limites”.
“Pour être honnête, je n’ai pas vraiment aimé être enceinte. En partie à cause du manque d’autonomie, mais aussi parce que je n’avais aucun contrôle pendant neuf mois. Je savais que je ne pourrais en profiter pleinement qu’une fois le petit né et en bonne santé.”
La rencontre
“Un matin, j’ai eu une sensation que je n’avais jamais eu auparavant: une contraction! Ma soeur est venue me chercher et nous sommes allées ensemble à l’hôpital. Nous avons été accueillies par une adorable sage-femme et avons vécu des moments mémorables entre sœurs, entrecoupés de contractions douloureuses... Jusque-là, tout se passait bien”.
“Mais après la péridurale, les contractions se sont quasiment arrêtées et le rythme cardiaque du bébé a chuté. On m’a annoncé qu’il allait falloir faire une césarienne. J’ai dit au revoir, en larmes, à ma sœur, car malheureusement elle n’a pas été autorisée à venir en salle d’opération. Le soir même Matisse est né. Après une très brève rencontre, il a été amené d’urgence à la maternité où il a été placé sous une lampe chauffante. Nous avons ensuite pu profiter de notre vrai moment à deux. J’ai pris sa petite main dans ma main et j’ai promis qu’elle y resterait pour toujours. C’était un moment si intense!’
Le séjour à la maternité
“Quand ma sœur est rentrée chez elle, je me suis sentie tout d’un coup abandonnée et angoissée. Je me retrouvais vraiment seule avec mon petit bébé. Heureusement, grâce aux infirmières, j’ai petit à petit pris confiance. Je n’ai eu aucune visite à cause des mesures liées à la crise sanitaire, mais, au final, j’ai beaucoup apprécié d’être dans notre bulle, juste à nous, Matisse et moi”.
Home sweet home
“À la maison, nous avons rapidement trouvé nos repères. Cet instinct maternel existe donc vraiment, m’étais-je dit. Matisse dormait paisiblement, mangeait bien et nous nous promenions tous les jours. Seule ombre au tableau: il souffrait de coliques. Mon coeur de maman se brisait en voyant ce si petit être se tordre de douleur. Inquiète, je m’étais même rendue aux urgences pour m’assurer que tout était normal! Être maman célibataire, c’est aussi devoir penser à tout. Par exemple, ce jour-là, j’avais emporté du lait en poudre...mais pas de biberon! Heureusement que l’hôpital était équipé.”
Bien sûr, j’avais toujours imaginé la photo idéale: une famille unie avec un papa et une maman. Malheureusement, les choses ne se passent pas toujours comme on l’a prévu.
J’ai attendu 15 ans avant d’avoir un enfant. Aujourd’hui, je vis enfin mon grand rêve d’être maman. Je reste ouverte à vivre une relation amoureuse. J’ai confiance en l’avenir. En attendant, je profite de tous ces merveilleux moments avec Matisse!”
Enceinte de 3 mois
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La naissance de Matisse
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Au supermarché
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Un petit ange endormi
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Matisse et sa marraine
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Matisse et mon chat
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Premier été
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