Cet homme témoigne de la violence conjugale qu’il a subie
On parle beaucoup des violences faites aux femmes. Et quand on pense violence conjugale, on imagine plutôt les femmes dans le rôle de victime. C'est le plus souvent vrai, mais dans 27 % des cas, ce sont elles les bourreaux.
Maxime, "homme battu"
Un documentaire, réalisé par France 2, donne un visage à cette minorité... Maxime Gaget, un Français, a subi les pires atrocités de la part de sa compagne pendant de longs mois. Il a du subir pas moins de 8 opérations suite à ces violences. Enfermé, éloigné de sa famille, sa compagne le menace de porter plainte contre lui pour des faits de pédophilie sur ses enfants s'il la dénonce.
Maxime a finalement été sauvé par ses parents, qui ne le reconnaissent pas: il a perdu 30 kilos et a le visage tuméfié. Il raconte alors son calvaire dans un livre: "Ma compagne, mon bourreau". Finalement, 10 ans après, à la fin de l'année passée, justice est faite, et sa compagne écope de 5 ans de prison dont 2 fermes.
27 % des cas de violences conjugales sont subis par des hommes
Ce chiffre est celui de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales français. Pourtant, pendant toute la durée de son calvaire, Maxime pense qu'il est seul. Et il y a cette honte d'être un homme battu, de ne pas savoir comment réagir. C'est quand ses parents le sortent de son calvaire et qu'ils l'amènent à l'hôpital, et qu'une infirmière lui dit qu'il est son deuxième cas le plus grave, qu'il ouvre les yeux:
Au moment même où nous parlons, des hommes se font martyriser, rabaisser plus bas que terre. Environ un homme meurt tous les 13 jours sous les coups de sa compagne.
C'est ce qu'il explique lors d'une interview pour Madame Figaro en 2015. Il explique aussi qu'il sait que les gens pensent qu'un "vrai homme" se serait défendu. Mais pour lui, un homme...
C'est un être humain, qui peut commettre des erreurs, avoir des faiblesses, des craintes, des doutes. Au même titre qu'une femme".
Bien que les femmes sont bien plus nombreuses à se déclarer victimes de violences de la part de leur conjoint, le cas des hommes battus est moins exceptionnels qu'on pourrait le croire. Taboue, cette violence est mal représentée par les statistiques puisqu'un homme ose moins se tourner vers la justice.
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