TÉMOIGNAGE: Ludivine a ouvert un bar en pleine pandémie
À la tête du restaurant bruxellois Ma Jolie avec son mari, Ludivine de Magnanville rêvait depuis longtemps d’ouvrir un bar qui soit “le petit frère rebelle” du premier établissement. Au mois de janvier 2020, le couple, fou de joie, signe le bail de ce nouveau projet et décide de baptiser le bar à cocktails Jolie Joli, sans se douter une seconde de la tournure “pas jolie jolie” que les événements allaient soudainement prendre avec l’arrivée de la pandémie du Coronavirus dans notre pays.
“On avait prévu d’organiser une grosse fête au mois d’avril pour célébrer l’ouverture de Jolie Joli en même temps que le deuxième anniversaire de Ma Jolie” explique Ludivine. À la place, la Belgique entière s’est retrouvée confinée et leurs deux établissements fermés.
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Plan B
“Notre idée était que les gens dînent chez Ma Jolie puis s’encanaillent chez Jolie Joli et y dansent jusqu’au bout de la nuit” explique Ludivine. Toute la structure et la déco du bar ont été imaginés sur-mesure en collaboration avec le mixologue. L’endroit où installer le DJ (qui n’est jamais venu) était réservé. Mais, à cause de la crise sanitaire, les travaux ont pris plus de temps que prévu. Il a également fallu réajuster les lieux pour qu’ils répondent aux mesures sanitaires. “J’ai acheté des chaises et des fauteuils en urgence” se souvient la gérante du bar.
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Jolie Joli a finalement ouvert ses portes le 4 septembre 2020, pour déjà les refermer le 8 octobre à l’annonce du deuxième confinement. Pendant un mois, assis sagement, les clients n’ont pas dansé sur les tables collés-serrés comme se l’était imaginé Ludivine. De plus, le couvre-feu rappelait les fêtard·e·s à l’ordre et calmait leurs ardeurs. Mais la tenancière du bar préfère regarder le verre à moitié plein. “On a fermé sur une note positive puisque nos deux derniers week-ends affichaient complets et on a reçu de supers retours” se réjouit-elle.
Un métier à redorer
En attendant la réouverture de Ma Jolie et de Jolie Joli, Ludivine s’investit corps et âme dans un nouveau combat, celui de revaloriser sa profession qu’elle aime tant, via l’association 302.be. “À mes yeux, nous autres, les travailleurs de l’horeca, nous exerçons le plus beau métier du monde. Nous sommes des créateurs de bonheur. Vous connaissez beaucoup de gens qui râlent lorsqu’ils se rendent au restaurant ou dans un bar? Il est temps que l’on soit enfin considérés à notre juste valeur” déclare-t-elle.
Les établissements de Ludivine et son mari devraient rouvrir leurs portes le 1er mai, si la situation sanitaire le permet. Une bonne nouvelle? “J’ai encore du mal à me réjouir car j’attends de voir les conditions dans lesquelles nous pourrons rouvrir. Mais j’y crois, ça finira par aller mieux et quelque chose de beau nous attend” conclut la jeune femme optimiste.
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