Bénédicte dirige Mentor-Escale depuis
 8 ans, une ASBL qui assure un encadrement éducatif, psychologique et social aux MENA afin de favoriser leur insertion en Belgique. En 2015, elle fait un constat interpellant. Des enfants de plus en plus jeunes arrivent seuls en Belgique et sont placés dans des centres, ce qui n’est pas toujours adapté aux plus vulnérables. Elle s’intéresse alors à un projet d’accueil familial en Fédération Wallonie-Bruxelles, déjà développé en Flandre et en Hollande.

Lutter contre la solitude

Lorsqu’un enfant arrive en Belgique, il est généralement placé dans un centre. Il s’inscrit à l’Office des Étrangers et introduit une demande de séjour afin de pouvoir rester sur le territoire. Il peut parfois se passer plusieurs années avant d’obtenir une réponse. “Pour qu’un enfant puisse intégrer une famille d’accueil en Belgique, il faut simplement qu’il en fasse la demande. Souvent, il s’agit d’enfants qui ont besoin de créer des liens privilégiés avec des adultes et se sentent isolés dans un centre”, raconte Maryana, intervenante psychosociale à Mentor-Escale. L’équipe évalue alors les besoins de l’enfant et cherche une famille pouvant y répondre. Pendant quelques mois – période de pré-accueil – ils feront connaissance. À l’issue de cette étape, une décision sera prise avec tous les intervenants et si cette dernière est positive pour tous, l’accueil sera alors établi. Un subside de 400 €/mois est versé à la famille afin de la soutenir financièrement dans cet accueil.

Un engagement citoyen

“Tout le monde peut devenir famille d’accueil. Y compris une personne seule, une famille élargie ou un jeune couple. Il faut juste accepter de construire cet accueil avec l’équipe et être prêt à s’engager sur le long terme”, explique Stefania, psychologue de l’association.

Il s’agit d’un engagement citoyen et d’une ouverture à l’autre, à une autre culture.

De A à Z, les familles sont accompagnées tout au long du processus. Vivre en famille permet au MENA de retrouver son statut d’enfant malgré un parcours d’exil très responsabilisant et éprouvant. “Cela maximise sa capacité à être acteur dans notre société”, ajoute Maryana. L’enfant peut alors retrouver une vie de famille. “D’un point de vue scolaire, on remarque une amélioration notable de ses résultats.”

Les familles font preuve de créativité et d’engagement au jour le jour. Il s’agit là véritablement d’un partenariat humain.

Pour en savoir plus sur les actions de l’ASBL ou assister à une séance d’information sur le projet ”Familles d’accueil pour MENA” www.mentorescale.be/our-impact/familles-accueil-mena/.

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