Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Photo: Guilherme Almeida - Pexels

TÉMOIGNAGES: elles racontent cette décision qui a changé leur vie

La rédaction



Les choix décisifs font peur par leur importance. Mais pas à ces quatre lectrices. Elles nous parlent de la décision la plus folle qu’elles aient jamais prise et qu’aucune d’entre elles n’a jamais regrettée.


Hélène, 26 ans, a ouvert un refuge avec deux amies pour soigner des chats trop âgés ou malades, qui ont peu de chances d’être adoptés.

Hélène, 26 ans, a ouvert un refuge avec deux amies pour soigner des chats trop âgés ou malades, qui ont peu de chances d’être adoptés.

Hélène, 26 ans, a ouvert un refuge avec deux amies pour soigner des chats trop âgés ou malades, qui ont peu de chances d’être adoptés.

“Début 2019, j’ai créé un refuge pour chats avec deux amies. Nous étions actives dans d’autres refuges depuis un certain temps, mais nous nous sommes toujours heurtées à un mur en ce qui concerne les chats plus âgés ou malades dont les refuges ne veulent pas, car ils n’ont plus de possibilités d’adoption ou ont besoin de soins médicaux coûteux. Nous voulons faire la différence en ne faisant pas de différence : jeunes, vieux, malades, sains, doux, asociaux, que les soins médicaux coûtent 100 à 800 euros, chaque chat est le bienvenu ici. Nous sommes actives depuis un an et demi et avons déjà aidé environ 500 chats. Entre- temps, notre équipe s’est fortement développée en une quarantaine de bénévoles et de familles d’accueil, et nous avons un merveilleux conseil d’administration, qui nous assiste administrativement et juridiquement. C’est essentiel pour reprendre notre souffle. Notre temps libre n’est plus entièrement le nôtre et chaque jour est rempli de tôt le matin jusqu’à tard le soir.

Parfois, nous travaillons jusqu’à 23 h parce qu’une demande d’accueil nous a été envoyée concernant une chatte enceinte abandonnée ou un chat blessé. Dans ces cas-là, difficile de faire la sourde oreille et d’aller dormir. Je travaille en 4/5e en tant que secrétaire médicale, mes soirées et mes week-ends sont remplis de sauvetages de chats, de visites chez le vétérinaire et de câlins. Ou alors je tricote et bricole pour confectionner des bijoux pour avoir un petit revenu pour notre association. Mon copain fait des porte-clés avec son imprimante 3D pour que nous puissions les vendre. J’ai beaucoup de chance avec lui. Avec mon emploi du temps, j’avais besoin d’un partenaire qui est à 100 % derrière moi, sinon cela mettrait trop de pression sur notre couple. Même si travailler pour le refuge ne me semble jamais une corvée. Mon plus grand rêve était d’avoir mon propre refuge et c’est chose faite. Et avoir rencontré deux copines avec un si grand cœur pour les animaux est une chance incroyable. Avec les bénévoles, nous formons une famille. Des gens avec la même passion et qui veulent agir contre la souffrance animale. À la maison, j’ai deux chats et un chien. Il est bien sûr très tentant d’adopter tous les chatons que je soigne pendant des mois, mais j’ai déjà pas mal de boulot avec mes trois animaux.”

Stéphanie, 29 ans, a annulé son mariage six mois avant. Il y a un an, elle a déménagé aux Pays-Bas pour rejoindre son nouvel amoureux.

Stéphanie, 29 ans, a annulé son mariage six mois avant. Il y a un an, elle a déménagé aux Pays-Bas pour rejoindre son nouvel amoureux.

Stéphanie, 29 ans, a annulé son mariage six mois avant. Il y a un an, elle a déménagé aux Pays-Bas pour rejoindre son nouvel amoureux.

“Mon ex et moi étions amoureux depuis le lycée. Quelque chose n’allait pas depuis un certain temps, mais quand il m’a demandé de l’épouser après presque dix ans passés ensemble, j’ai dit ‘oui’. Je me suis dit que peut-être mes doutes disparaîtraient, mais plus le temps passait, plus je réalisais que je ne serais pas heureuse avec lui. Six mois avant le mariage, j’ai suivi mon instinct et je lui ai dit que je ne pourrais pas l’épouser. Il était sous le choc, mais ma famille et mes amis l’avaient senti venir. Ils m’ont soutenue. Me voilà, tout à coup, célibataire, à 27 ans, avec un emploi dans l’industrie hôtelière. Pas si facile de rencontrer quelqu’un. J’ai donc essayé Tinder. Et il était là, l’homme de ma vie. Comme nous parlions anglais et qu’il était justement en Belgique pour quelques temps, je n’ai pas tout de suite compris qu’il vivait aux Pays- Bas. Lors de nos premières conversations en ligne, je pensais qu’il habitait tout près. Sans quoi, nous ne nous serions probablement jamais rencontrés. Les histoires d’amour à distance, non merci. Mais il a insisté pour me voir. Et ça a été le coup de foudre.

Il est doux, plein d’énergie, passionné et entreprenant. Toutes les choses qui me manquaient dans ma relation précédente. Après six mois, je suis allée vivre avec lui, dans un village près de Middelburg. Mes parents avaient de nombreux doutes : je venais de racheter à mon ex notre maison, je travaillais depuis dix ans au même endroit, je ne connaissais personne aux Pays-Bas et je n’y avais évidemment pas d’emploi. Comment allais-je faire ? Un an et demi plus tard, les doutes de tout le monde ont disparu. Les étincelles sont toujours là entre nous, j’ai trouvé un bon job dans un restaurant et j’ai été accueillie à bras ouverts par sa famille et ses amis. Je vais même régulièrement me promener avec ma belle-mère ! Je me sens chez moi ici, sur cette île où tout le monde connaît ses voisins. Et le mois prochain nous aurons la clé de notre propre maison. Ma vie a complètement changé en deux ans, mais je n’ai jamais été aussi heureuse.”

Julie, 27 ans, et son petit ami ont dépensé tout l’argent économisé pour leur maison pour faire du bénévolat en Afrique du Sud.

Julie, 27 ans, et son petit ami ont dépensé tout l’argent économisé pour leur maison pour faire du bénévolat en Afrique du Sud.

Julie, 27 ans, et son petit ami ont dépensé tout l’argent économisé pour leur maison pour faire du bénévolat en Afrique du Sud.

“Mon homme et moi avons toujours rêvé de vivre l’aventure à l’étranger ensemble, surtout après avoir entendu parler de l’asbl Born in Africa. Mais quand vous commencez à travailler, vous vous retrouvez pris dans la routine, et notre rêve s’est un peu éloigné. Nous sommes ensemble depuis près de huit ans et ce n’était un
secret pour personne que nous rêvions d’avoir des enfants. Beaucoup de gens de notre entourage ont pensé que nous avions laissé tomber notre idée de grand
voyage. Que nous épargnions pour notre avenir, un bébé, une maison. Cette idée d’économiser pour une maison plus tard était, en effet, notre idée. Mais l’Afrique a continué à nous trotter en tête, et par une belle soirée d’été, nous avons décidé de partir y faire du bénévolat et enseigner dans les bidonvilles. Nous n’en avons pas tout de suite parlé autour de nous, car nous avions besoin d’un coup de pouce pour l’organisation. Pour certaines personnes, la nouvelle que nous partions allait faire l’effet d’une bombe.

Nous avons pris trois mois de congé sans solde et nous sommes partis. La vie y est bon marché, mais nous avons quand même dû casser notre tirelire, soit un bon 5000 euros. Nous avons dû repartir de zéro par la suite, mais nous nous sentons plus riches que jamais grâce à cette expérience. Nous nous sentions utiles, les gens là-bas, apprécient ce qu’ils ont même si c’est peu. Du coup, nous avons aussi une vision complètement différente de la façon dont nous voulons donner un sens à notre vie, et ce même alors que notre premier enfant arrive ! Nous louons toujours un appartement, car nous préférons mettre de l’argent de côté plutôt que de rembourser un prêt. Cet argent nous sert pour des expériences, au lieu de choses matérielles. Comme nous vivons dans un monde assez fou, nous voulons encore plus vivre chaque jour comme nous le souhaitons. Nous aimerions retourner en Afrique dans un an ou deux, et ce même avec un bébé. Tout le monde ne nous comprend pas, mais je connais d’autres couples qui ont une vie qui sort des sentiers battus, comme mon cousin et sa femme, qui ont vendu leur entreprise et voyagent à travers l’Europe avec leur mobil-home et leurs quatre enfants. Pour l’instant, je ne voudrais pas quitter définitivement la Belgique, mais je veux devenir riche d’expériences... c’est devenu notre philosophie de vie.”

Élise, 36 ans, venait d’apprendre qu’elle ne pourrait probablement jamais avoir d’enfant quand elle est tombée enceinte de son ex. Elle a décidé de garder le bébé et elle est l’heureuse maman célibataire de Charles, 6 mois.

Élise, 36 ans, venait d’apprendre qu’elle ne pourrait probablement jamais avoir d’enfant quand elle est tombée enceinte de son ex. Elle a décidé de garder le bébé et elle est l’heureuse maman célibataire de Charles, 6 mois.

Élise, 36 ans, venait d’apprendre qu’elle ne pourrait probablement jamais avoir d’enfant quand elle est tombée enceinte de son ex. Elle a décidé de garder le bébé et elle est l’heureuse maman célibataire de Charles, 6 mois.

“J’ai longtemps pensé que je ne voulais pas d’enfants. Ma priorité était de faire carrière et de voyager. Les bébés, ce n’était pas mon truc. Jusqu’à ce qu’un médecin me dise, il y a deux ans, que j’étais en début de ménopause, qu’il ne me restait que très peu de chances de tomber un jour enceinte. Si je voulais des enfants, je devais m’y mettre directement. J’étais en couple depuis peu à cette époque, et tout à coup, cette pression nous est tombée dessus. Je sentais bien que mon copain n’était
pas très à l’aise avec l’idée d’avoir un enfant. Mais quand on m’a dit que je ne serais probablement pas en mesure de devenir mère, j’ai su au plus profond de
moi ce que je voulais. Si je n’avais pas d’enfant, je le regretterais pour le restant de ma vie. J’avais une opportunité que je ne pouvais pas manquer. La plupart des femmes qui sont devenues mères y pensaient depuis longtemps. Moi, c’est comme si j’avais un couteau sous la gorge et que je devais me décider tout de suite. Mais au fond de moi, je savais ce que je voulais. J’ai décidé de mettre fin à ma relation et j’ai commencé à faire les démarches pour devenir maman célibataire. J’ai obtenu l’approbation des médecins, j’ai commandé la semence à un donneur, puis un examen de routine chez le gynécologue a révélé que j’étais enceinte d’un mois et demi. Ça a été le plus grand choc de ma vie.

Les médecins ne pouvaient pas l’expliquer. Ils ne savent pas encore tout sur la fertilité, le hasard a peut-être joué un rôle. Peu de temps avant, j’avais tenté de congeler mes ovules, mais les résultats étaient décevants au moment de la ponction. Apparemment, les ovules peuvent mûrir davantage après ce type de traitement et on déconseille les relations sexuelles le mois suivant. Je ne le savais pas. Mais attention, cette situation n’a pas été facile. Mon ex ne réagissait pas très bien et ma grossesse était compliquée. J’ai eu des saignements et pas mal de tracas en tout genre. Mais aujourd’hui, mon bébé est là, et même si c’est une vie complètement différente, je suis épanouie. Je ne peux plus faire de la randonnée, mais dans quelques années, mon fils et moi partirons à l’aventure ensemble. Mon ex et moi n’avons pas beaucoup de contacts. Ce n’est pas vraiment comme ça que j’avais imaginé devenir mère, mais je suis heureuse quand même. Charles est un adorable gentil petit garçon et je sens que l’instinct maternel était ancré au plus profond de moi depuis toujours. Je suis très à l’aise dans mon rôle de mère. Je n’ai eu mes règles qu’une seule fois depuis sa naissance et j’ai des symptômes de ménopause. Je pense vraiment que Charles a été ma dernière chance d’être mère. Mon petit miracle.”





D’autres histoires:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires