Témoignage: ““Mon stage m’a permis d’obtenir le job de mes rêves””
Faire un stage ne consiste pas toujours à apporter le café et à classer des documents toute la journée. Il a ainsi été un véritable tremplin pour la carrière de Lina, 22 ans, qui rêvait de travailler à New York. Elle a pu accomplir son rêve grâce à un stage dans la maison de couture Magaschoni.
“J’ai étudié la gestion d’entreprise. Lorsque j’ai dû trouver un stage, j’ai d’abord hésité entre Amsterdam, l’Australie et New York, mais j’ai écouté mon cœur et j’ai opté pour New York. Mon école m’a fourni une liste d’entreprises, mais j’ai préféré chercher par moi-même. Puisque les grosses entreprises reçoivent énormément de candidatures, j’ai décidé de me concentrer sur les PME. Je voulais vraiment faire mon stage dans le secteur de la mode et j’ai eu de la chance: j’ai été prise chez Magaschoni, une marque lifestyle de luxe, connue notamment pour ses écharpes en cachemire.
Servir le café? Non merci!
C’est bien connu: à New York, les stagiaires servent le café et classent des documents toute ma journée. Alors dans ma lettre de candidature, j’ai directement dit que je ne comptais pas traverser l’océan pour servir le café. Ils savaient déjà qu’ils avaient affaire à une stagiaire ambitieuse.
Dès le début, ils m’ont donné beaucoup de responsabilités. J’ai fait mon stage en partie dans le département marketing et en partie dans le département création. Pour moi, c’était parfait: la partie création m’a permis d’en savoir plus sur le secteur de la mode et la partie marketing m’a permis de mettre en pratique ce que j’avais appris à l’école. J’ai vite remarqué que leur communication sur les réseaux pouvait être améliorée. Leur compte Instagram était bien trop sage pour une entreprise de mode. Après quelques semaines, j’ai commencé à vraiment bien m’entendre avec mon boss direct et j’ai suggéré mes idées pour la première fois. Je connaissais Magaschoni de la série Gossip Girl, car Lily, la maman de Serena, portait souvent des vêtements de la marque. Lily est une emblème de la marque, tout comme d’autres trentenaires et quarantenaires bien connues. Magaschoni se concentre exclusivement sur cette catégorie d’âge. Et je trouvais ça dommage, car certaines pièces de la collection auraient parfaitement pu être portées par des femmes plus jeunes. Lors d’une réunion, j’ai donc suggéré de lancer une campagne sur les réseaux sociaux visant un public plus jeune, sans perdre de vue pour autant le public plus âgé. J’ai demandé s’ils voulaient bien me donner l’opportunité de réfléchir à une stratégie de communication sur les réseaux qui permettrait d’attirer un public plus jeune. Au début, mon boss a hésité, mais il a finalement décidé de me laisser une chance, tant que mon plan ne nécessitait pas de budget supplémentaire.
Ma campagne sur Instagram
J’ai donc organisé un shooting photo, avec l’aide d’amis que j’avais rencontrés là-bas: un photographe, un mannequin et un visagiste. J’ai expressément choisi de ne pas prendre de studio photo, mais de prendre des photos dans la rue, tout simplement. Le streetstyle? ça ne ressemblait pas du tout à ce qu’ils avaient l’habitude du faire. J’ai travaillé dur, il faisait incroyablement chaud ce jour-là. Je n’étais pas à mon aise…
Si je foirais, j’allais devenir “la fille qui avait échoué” à mon stage. Mais heureusement, j’étais super fière du résultat. Et les photos ont été partagées sur leurs réseaux sociaux! C’était la première fois que la campagne d’une stagiaire était partagée sur Instagram.
A partir de ce moment, j’ai eu le sentiment que quelque chose avait changé. Il ne me restait qu’un mois et demi de stage et mes boss m’ont donné encore plus de responsabilités: ils savaient que j’étais capable de les assumer! Et puis, un jour, mon boss direct m’a demandé si je voulais devenir son assistante après mon stage. J’ai hésité, car je devais encore terminer mes études en Belgique. Par ailleurs, je savais que l’entreprise n’était pas en forme financièrement. J’ai donc refusé le poste et j’ai eu une bonne intuition, car la boîte a fait faillite.
Une vraie femme d’affaire
“Mais je rêvais toujours de travailler à New York. Je suis donc retournée en Belgique, j’ai passé mon dernier examen et j’ai encore profité pendant tout un été de mes amis et de ma famille. Et puis, j’y suis retournée. Pendant une semaine, j’ai postulé tous les jours et à l’issue de cette semaine, j’ai trouvé un job dans une grande entreprise américaine, et je le dois en partie à mon stage. Je travaille désormais pour une société de télécommunication, qui n’a rien à voir avec la mode. C’est un choix conscient: en bossant dans une grosse boîte, vous apprenez plus et vous pouvez accélérer votre carrière. D’ailleurs, je gère déjà une équipe. J’ai toujours rêvé de devenir une femme d’affaire à succès, et je me sens tout à fait à ma place à New York. Ici, personne n’a peur des ambitions: les possibilités sont infinies si vous travaillez beaucoup.”
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