TÉMOIGNAGE: Nicole, 33 ans, a rencontré l’amour de sa vie dans l’avion qui l’emmenait aux USA
L’amour nous attend parfois là où on ne l’attend pas. Cela a été le cas de Nicole, 33 ans, qui est tombée amoureuse d’Aymeric lors d’un vol en avion vers les Etats-Unis.
“Il y a six ans, je travaillais pour une université et j’ai été envoyée en mission de deux ans à l’université d’Illinois. Je suis donc partie vivre en Amérique, mais je revenais régulièrement en Belgique. Comme cette fameuse fois, il y a quatre ans. J’étais rentrée pour défendre mon doctorat, puis ai pris un vol pour retourner là-bas. D’habitude, je prenais un vol direct Zaventem-Chicago, mais à cause d’une grève, ce n’était pas possible. On m’a alors conseillé de voler jusque Francfort et, de là, prendre un vol vers Chicago. Mais cela n’a pas été simple: mon escale semblait trop courte pour pouvoir prendre le premier vol et le temps d’attente pour le vol suivant était vraiment très long. J’ai donc tenté l’impossible et me suis mise à courir à travers l’aéroport pour réussir de justesse à avoir ma correspondance. Je suis montée à bord à bout de souffle et je me suis écroulée sur mon siège. La dame assise à côté de moi m’a demandé si je voulais bien échanger ma place avec son compagnon, qui était assis un peu plus loin. J’ai accepté sans réfléchir.
Je me suis retrouvée tout à l’arrière de l’appareil, à côté des toilettes et pas loin d’un bébé qui ne faisait que hurler. Certainement pas la meilleure place dans l’avion, mais j’étais tellement contente d’avoir attrapé mon vol que cela m’était égal.
Steward craquant en vue
“Et puis ce steward assez craquant est allé s’installer pour le décollage sur le siège destiné à l’équipage, tout près de moi. Très vite, nous avons commencé à papoter et nous avons rapidement découvert notre passion commune pour les voyages. Durant ses pauses, Aymeric et moi n’avons cessé de discuter. Nous n’avons pas tout de suite compris que nous parlions tous les deux français (je suis Wallonne et lui Suisse). Ce n’est qu’au bout de quatre heures que je me suis rendue compte qu’il n’avait ni l’accent anglais ni l’accent américain. Nous avons donc continué en français. Je racontais les projets de voyage que j’envisageais une fois mon doctorat en poche. Lui évoquait le voyage à travers la Géorgie qu’il allait faire avec trois amis. Mais il devait évidemment travailler et nos conversations étaient donc interrompues. Quand, un peu plus tard, un autre homme m’a abordée, ça avait clairement l’air d’embêter Aymeric. Il m’a alors proposé d’aller jeter un œil à la première classe, au deuxième étage de l’avion. J’ai accepté avec plaisir, appréciant en secret cette façon de me montrer son intérêt pour moi.
Après avoir passé tous ses moments libres à parler avec moi, Aymeric m’a demandé à la fin du vol si on pouvait rester en contact. Mais les stewards ont une mauvaise réputation. Je n’étais pas sûre d’entendre encore parler de lui…
Voilà pourquoi je n’ai pas voulu lui donner tout de suite mon numéro de téléphone. Je lui ai donné mon profil Facebook et je suis sortie de l’avion en pensant à ces huit heures agréables que je venais de passer.”
Changement de plan
“Pourtant, avant même que je ne sois chez moi, j’ai reçu un message sur Messenger. C’était Aymeric qui me disait combien il avait aimé notre rencontre. C’était une bonne surprise, je lui ai donc directement répondu. On a continué à chatter pendant quelques temps, mais très vite il m’a proposé de nous simplifier la vie en continuant à parler via Skype. La semaine qui a suivi, nous avons parlé durant des heures sur Skype. Moi depuis les États-Unis et Aymeric entre ses vols. Dix jours plus tard, Aymeric travaillait de nouveau sur un vol pour Chicago et m’a directement demandé si on pouvait se voir. Entretemps, nous avions tous les deux des papillons dans le ventre et étions impatients de nous revoir. Et puis tout s’est vite enchaîné. Quand l’ami d’Aymeric a annulé leur voyage en Géorgie, j’ai directement saisi ma chance de partir avec lui, même si je savais que je perdrais mon visa américain. Ce n’est pourtant pas dans ma nature de prendre des décisions sur un coup de tête, mais cette fois-là j’ai décidé de foncer.
J’ai suivi Aymeric durant cinq semaines. Ce voyage fut tellement formidable que j’ai décidé de ne pas me chercher mon propre logement, et d’emménager chez lui.
Au début j’étais un peu angoissée, tout allait si vite. Mais cela fait quatre ans que nous sommes ensemble et toujours aussi heureux. Aymeric travaille toujours en tant que steward, et moi j’ai commencé une carrière en tant que consultante indépendante. Voyager reste notre plus grande passion. Et quand je repense à ce fameux vol de Francfort-Chicago d’il y a quatre ans, je trouve incroyable d’avoir trouvé l’amour de ma vie à des milliers de mètres au-dessus du sol.”
Texte: Jill De Bont et Emilie Van de Poel.
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