Témoignage: ““Voici comment j’ai réussi à arrêter de fumer””
On ne le sait que trop bien: fumer est une habitude extrêmement néfaste pour la santé. Pourtant, de nombreux fumeurs peinent à arrêter. Lisa, 28 ans, a stoppé définitivement la cigarette par amour.
“Toute ma vie, j’ai vu mon père et ma mère fumer à la maison. J’ai tiré sur ma première clop à 14 ans, à la patinoire, avec quelques amis. Je me souviens que j’ai trouvé ça dégoûtant. Pourtant, j’y ai vite pris goût. Maman m’avait toujours dit que fumer était une mauvaise habitude. Au début, je l’ai donc caché à mes parents. Jusqu’à ce que notre chien ouvre un jour mon sac à dos et fasse tomber un paquet. En tant qu’ado, je voulais vraiment être bien vue par mes copains, donc j’allumais une cigarette chaque fois qu’eux en allumaient une. Mon nombre de cigarettes a rapidement augmenté jusqu’à ce que j’arrive à un paquet par jour. Une mauvaise habitude dont je n’étais pas spécialement consciente les premières années. Puis j’ai rencontré mon copain. J’avais 18 ans.
Sept tentatives avant la bonne
Nico ne fumait pas et ne m’a pas demandé d’arrêter non plus. Mais je me suis rapidement rendue compte que ça ne devait pas être agréable pour lui de vivre avec quelqu’un qui a l’haleine et l’odeur de cigarette. Du coup, inconsciemment, j’ai commencé à moins fumer grâce à lui. Lorsque j’ai arrêté pour la première fois, j’ai tenu bon quelques semaines.
Mais il a suffi d’une soirée dans un bar avec des amis qui fumaient, pour que je succombe à nouveau. Arrêter de fumer était bien plus compliqué que ce que je ne pensais.
La motivation et la conscience que je ferais mieux d’arrêter a toujours été là. Mais je n’avais pas la volonté suffisante pour y arriver. Après ma première tentative, j’ai encore tenté d’arrêté cinq fois, et chaque fois, je finissais par racheter un paquet.
Coupable
Mon amour pour Nico était grand, très grand même. Quand il m’a demandé de l’épouser, j’étais folle de joie. J’ai immédiatement commencé à rêver d’un avenir magnifique avec lui, je nous ai imaginés en train d’élever une famille et de vieillir ensemble. Et j’ai à nouveau été motivée à arrêter la cigarette. Une septième tentative, qui a encore une fois échoué lors de notre lune de miel en Turquie. Cela faisait presque un an que j’avais arrêter, mais les terrasses et l’ambiance des vacances ont eu raison de moi. Nico ne s’y est pas opposé, mais je me suis sentie coupable dès ma première bouffée. Sans hésiter, j’ai jeté le paquet que je venais tout juste d’acheter. Et je n’ai plus jamais touché à une cigarette depuis.
Un fumeur reste un fumeur
Cela fait aujourd’hui cinq ans que je ne fume plus. Malheureusement, j’ai remplacé ma dépendance par une autre: je me promène avec un chewing-gum en bouche du matin au soir. Il y a encore des moments où j’ai soudain envie d’une cigarette. J’ai aussi pris quelques kilos après avoir arrêté, ce qui ne m’a pas facilité la tâche. Mais dès que j’aurai terminé ma formation d’enseignante, Nico et moi essayerons de faire des enfants. C’est ce qui me motive à ne pas craquer de nouveau.
Le pire, c’est qu’une une fois qu’on a été fumeur, on l’est toute sa vie. C’est pourquoi j’espère sincèrement que mes enfants ne s’y mettront jamais.
Avec mon mari, nous leur montrerons le bon exemple. Si je ne retournerai pas du côté obscur de la force? Je ne peux pas l’affirmer à 100 %. Mais je constate aujourd’hui les avantages d’être non-fumeuse: par exemple, ma peau est beaucoup plus belle. Je ne suis plus essoufflée après avoir monté un escalier, et je n’ai plus non plus cette atroce toux qu’ont mes parents.”
Texte: Jill De Bont et Justine Rossius.
Quelques pistes pour rompre enfin avec la cigarette
Marouschka Beckers, Docteur en tabacologie: “Arrêter de fumer n’est pas une chose aisée, mais vous pouvez tout à fait apprendre à dire stop. C’est pourquoi je recommande à tous les fumeurs qui prévoient d’arrêter, de demander l’aide d’un tabacologue reconnu, afin de trouver avec lui un outil approprié. Arrêter de fumer sous la supervision d’un spécialiste du tabac et d’une aide médicale donne toujours le meilleur taux de réussite. Il existe plusieurs meyens disponibles, qui ont aujourd’hui prouvé leur efficacité.
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Les médicaments
Comme le Champix, un médicament sous forme de comprimés, disponible sur ordonnance. Il agit sur les récepteurs de la nicotine du cerveau et supprime ainsi l’envie de fumer.
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La thérapie de remplacement de la nicotine
Il s’agit de moyens tels que les patchs, les chewing-gum à la nicotine, les sprays et les inhalateurs.
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La cigarette électronique
Ces dernières années, elle a souvent été utilisée pour arrêter de fumer. Mais il est important de considérer la cigarette électronique comme une aide temporaire, et non comme un substitut définitif. Arrêter la cigarette, électronique ou pas, doit rester l’objectif final.
Arrêter de fumer est un processus d’apprentissage
Beaucoup de fumeurs ont besoin en moyenne de 5 à 7 tentatives avant d’arrêter de fumer définitivement. Arrêter de fumer est donc souvent un apprentissage. Arrêter de fumer en groupe peut certainement aider. Contrairement à ce que pensent beaucoup, passer à des cigarettes light n’est pas une bonne chose dans le processus d’arrêt. Et il est également faux de penser qu’il faut avoir un profil particulier pour parvenir à arrêter de fumer. Tout le monde peut y arriver à condition de le vouloir et d’avoir la bonne motivation.”
Vous voulez arrêter de fumer? Votre sésame: www.tabacstop.be
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