Les forêts sibériennes font partie des territoires les plus inaccessibles et les moins explorés du monde. Leurs températures, leur relief et leur éloignement de toute civilisation les rend très difficiles à atteindre pour l'homme. A fortiori pour les biologistes.
Une expédition russo-européenne est pourtant en train de cartographier ce secteur, notamment pour étudier les effets du réchauffement climatique sur la végétation et les sous-bois. Le début du printemps est la saison idéale pour pénétrer les grandes forêts primaires et en analyser la faune et la flore.
C'est ainsi que ce 25 mars, l'équipe du professeur Chutye a pu observer un étrange mammifère ongulé. Les premières traces en avaient été repérées depuis quelques semaines. Mais c'est à l'aurore que l'un des assistants biologistes a pu voir, de loin, un troupeau de ces animaux.
Ils étaient de très grande taille. Plus hauts que des chevaux. Leur robe est uniformément blanche, sans doute pour se camoufler dans la neige. Leur crinière semblait longue. Ils se déplacent en groupe de 4... Ce qui m'a frappé, c'est la présence d'une corne sur leur front.
Les recherches sont en cours mais le professeur Chutye a la quasi certitude d'avoir mis à jour l'existence réelle de la mythique licorne des légendes.
Selon lui, il n'est absolument pas étonnant que dans ce biotope particulier, des chevaux aient eu besoin d'une corne: "en hiver, il n'y a pas d'herbe et les plaines sont très éloignées. Les arbres, des épineux du type pin, n'ont pas de feuillage bas. Pour se nourrir, la licorne a donc besoin de pouvoir fendre l'écorce, très dure, du tronc pour accéder à la nourriture. A la façon du rhinocéros, elle a donc développé cet appendice. On pense qu'il est composé de kératine, comme le rhinocéros, et que sa nature le rapproche donc davantage d'un ongle que d'un os ou d'une dent".
Le grand danger, à présent, est évidemment que des touristes se mettent en chasse de ces majestueux animaux et ne tentent pas tous les moyens de les capturer.
Le WWF a déjà mis en garde contre les risques de braconnage et a officiellement demandé à la Russie de Vladimir Poutine de transformer cette zone de Sibérie en réserve naturelle. Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire... Mais des proches du président évoquent son envie d'accrocher une licorne à son tableau de chasse.
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